Thibault Vancauwen est un chapelier français qui affectionne le savoir-faire, l’héritage et l’artisanat. Ce n’est pas un « chapelier fou » mais un artisan véritablement passionné et c’est pour cela qu’on le suit et qu’on admire son travail chez Bertelles.  

Après un premier projet de baskets éco-responsables « made in France », Thibault a souhaité revenir à quelque chose de plus simple. Quelque chose de plus personnel où il pouvait participer à toutes les étapes sans dépendre de qui ou quoi que ce soit. C’est pour cela qu’il a choisi une approche artisanale pour son nouveau projet.  

Il est légitime de se demander pourquoi et comment il a eu le courage de se tourner vers le métier d’artisan chapelier, ce dernier ayant presque totalement disparu. En rigolant, il nous explique : « Je crois avoir regardé trop de westerns étant petit, principalement italiens, parfois américains. Je voyais la dégaine des personnages, j’étais fasciné, j’ai tout de suite remarqué leurs chapeaux ». Lorsqu’il a essayé de trouver des chapeaux similaires, il n’a rien trouvé et c’est à ce moment qu’il a décidé de se lancer dans cette aventure.

Thibault s’est formé avec une modiste, il en décrit l’expérience comme un échange de savoir. Cette expérience de partage et d’apprentissage, sans transaction aucune, l’a conforté dans son désir de retourner vers des choses plus simples et d’entreprendre dans l’artisanat. Après ces premiers pas dans le monde de modiste, Thibault a ensuite continué sa formation en tant qu’autodidacte et a tenté des combinaisons de couleurs, formes et matières pour se perfectionner. Il nous confie tout de même « à la base, je n’étais pas passionné par la couture, c’est parfois difficile d’être assis seul face à sa machine toute la journée, mais le résultat en vaut tellement la peine ! »

Grâce aux réseaux sociaux, Thibault a pu toucher un public large et internationaliser son label rapidement. Les principaux marchés pour lui sont les États-Unis, la Chine et le Japon, car ces clients étrangers apprécient particulièrement le savoir-faire français de grande qualité. Aujourd’hui, il travaille essentiellement sur commande : Thibault ne possède pas de stock, que des prototypes et les clients se basent sur ces derniers pour imaginer leurs chapeaux parfaits. Cette méthode de production lui permet de perpétuellement explorer sa créativité et de ne jamais s’ennuyer. De plus, cette méthode est plus responsable car il ne produit jamais en trop. Cela prouve encore une fois que Thibault est un artisan aux valeurs traditionnelles et responsables.

Pour l'avenir, Thibault souhaite encore plus développer son projet et envisage une ligne industrielle. Néanmoins, être indépendant reste essentiel pour lui car c'est le processus du début à la fin qui le motive vraiment dans la fabrication de chapeaux. Actuellement, il travaille sur plusieurs collections en parallèle : une ligne premium, une ligne éthique basée sur des chapeaux rénovés (« upcycling ») et enfin une ligne d'entrée de gamme.

Lorsqu’on lui demande de décrire le style de son label, Thibault aime reprendre les mots d’une personne qu’il a rencontré il y a quelques années : « ce ne sont pas des chapeaux westerns-spaghetti, mais des chapeaux bœuf-bourguinon ». En d’autres mots, il veut ainsi prouver que la France possède une véritable culture et un patrimoine vestimentaires à partager avec le monde entier. Pour Thibault, ses chapeaux peuvent être associés au patrimoine français et aux vêtements de travail, populaires, civils ou même militaires,. C’est-à-dire, des chapeaux qui sont faits pour être portés, travaillés, vieillis. Comme pour la dernière collection « Selvedge » de Bertelles, Thibault s'est fortement inspiré des vêtements des années 1920 à 1960, du style vestimentaire et de l'atmosphère des photos de l'époque.

Thibault envisage la mode à long terme et évite donc d'acheter des marques trop tendances qui ne dureront pas dans le temps. Il préfère acheter des marques éthiques qui partagent une véritable histoire et qui véhiculent de bonnes valeurs, ou encore plus souvent des vêtements dans des magasins d'occasion ou sur Ebay, c’est-à-dire des pièces qui ont déjà vécu. Ce qui intéresse Thibault, ce sont les produits qui se transmettent de génération en génération. Chez Bertelles, nous rejoignons totalement Thibault sur ces valeurs.

Retrouvez Thibault ici: 

https://www.thibaultvancauwen.com
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https://www.instagram.com/thibaultvancauwen

Ce texte est une compilation éditée d’une interview menée par Bertelles avec Thibault Vancauwen, qui a eu lieu le 01/02/2021 à Bruxelles.