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Nous vivons tous une période sans précédent et du coup, au début, je ne pensais pas que je devrais partager ce que cela signifiait pour nous, chez Bertelles. 

Mais, au cours de ces dernières semaines, beaucoup d’entre vous ont commencé à nous poser des questions - vos pensées et vos inquiétudes pour Bertelles et l'équipe m'ont beaucoup touché personnellement. J'ai donc décidé de partager l'impact que cette crise a eu sur notre marque, sur nous en tant qu'équipe et sur l'avenir de Bertelles.

Comme beaucoup d’entreprises, avant mi-mars, nous avions complètement sous-estimé l’impact qu’aurait le Covid-19 sur Bertelles. Ceci-dit, nous l’avons tout de suite compris lorsque tout s’est arrêté dans les dernières semaines de mars. Nous avons enregistré un total de 6 commandes – un niveau (tristement) record que nous n’avions plus connu depuis les débuts de la marque. Ce n’est pas vraiment surprenant puisque 85% de nos ventes se font avec nos magasins partenaires, principalement en Europe, mais aussi quelques-uns plus lointains, notamment en Chine et au Japon, et tous se sont tus pour essayer de relever leurs propres défis. 

En avril, nos magasins partenaires étaient en grande partie toujours fermés ; mais nous avons commencé à recevoir plus de commandes sur notre site web. La majorité d’entre elles étaient pour la Belgique, et j’ai pris l’habitude d’aller au bureau deux fois par semaine pour préparer les colis – toujours autour de 6h du matin pour être certain de ne croiser personne. A la fin du mois d’avril, nous avons eu notre première commande hors Europe depuis un certain temps. C’était pour les États-Unis. Mais j’ai été confronté à quelque chose que je n’attendais pas : la poste avait arrêté toutes les livraisons en dehors d’Europe. Le défi était de trouver rapidement une entreprise qui pouvait livrer le colis à un prix raisonnable puisque tous les services de livraison avaient augmenté leurs prix pendant la crise, ce qui rendait nos marges un peu serrées. 

En mai, en plus des commandes de Belgique, nous avons commencé à revoir des clients des pays voisins – France, Allemagne et Pays-Bas – ainsi que quelques commandes de pays plus éloignés. Depuis mi-mai, nous voyons de plus en plus de boutiques partenaires commander des réassorts pour la réouverture. Elles sont prudentes au niveau des quantités et la commande moyenne est bien inférieure à la norme, mais nos Bertelles semblent à nouveau bien se vendre, ce qui donne de l’espoir pour les prochaines semaines. Ceci dit, sur la période allant de mi-mars à mi-juin, qui est généralement l'une des plus chargées de notre année, nous avons probablement vendu entre 5 et 7 % de ce que nous aurions vendu en temps normal. Cela nous a conduit à bien d'autres défis, notamment en ce qui concerne l'équipe et l'organisation du travail, sans le flux naturel et avec le travail à distance.

En Belgique, les employeurs étaient autorisés à placer leurs équipes en chômage temporaire pendant la période de confinement. Comme nous ne vendions presque rien, cela aurait probablement eu un sens économique. Mais nous en avons discuté en équipe et je dois dire que j'ai beaucoup de chance d'avoir Pauline et Pauliina : à aucun moment nous n'avons vu les intérêts personnels prendre le dessus, nous étions tous concentrés à préserver la marque et préparer l'avenir du mieux possible. Nous nous sommes rapidement mis d'accord pour que l'équipe travaille à mi-temps.

Elles ne l’admettront sans doute pas mais je les soupçonne parfois de travailler plus que le mi-temps convenu, toujours dans l’intérêt de Bertelles – et je leur en suis profondément reconnaissant. Nous avons également accueilli Valentine, une stagiaire que nous avions recrutée après quelques entretiens sur Skype, et elle a fait un excellent travail en ces temps troublés depuis sa maison (dans les environs de Paris). 

Et donc, comme nous n’étions pas occupés à vendre, nous avons mis toute notre énergie, notre passion et nos idées dans la préparation du futur de Bertelles. De grandes nouvelles arriveront dans les prochaines semaines, mois et mêmes années à venir – mais ne vous inquiétez pas, les fondamentaux de la marque resteront les mêmes : nous sommes des spécialistes de la bretelle, qui s’appuient sur le savoir-faire, l’artisanat, l’héritage et la modernité. Pour le reste, nous avons tout remis en question pendant cette période de confinement : les collections, la communication, l'approche digitale, et même la stratégie de vente en gros - et ce blog est probablement l'un des premiers signes visibles de cette évolution, ainsi que notre newsletter (abonnez-vous ici).  

Ainsi, alors que je travaille actuellement à la réouverture progressive de nos bureaux dans les semaines à venir, je voulais vous donner à tous cette brève mise à jour, en espérant que le pire est derrière nous et en étant convaincu que nous sommes beaucoup plus forts en tant que marque et en tant qu'équipe qu'avant cette crise.

Pour conclure, laissez-moi transmettre un rapide message personnel : merci beaucoup Pauline et Pauliina, pour tout ce que vous avez fait pour Bertelles.

Cordialement,
Gilles
Fondateur de Bertelles